Navette du bord de Seine Bouquinistes et libraires ambulants à Paris à l’aéroport de Beauvais

Histoire et visite des Bouquinistes, libraires ambulants à Paris

Présents sur plus de trois kilomètres sur tout le long de la Seine, Les Bouquinistes étalent leurs marchandises sur la Rive Droite du pont Marie au Quai du Louvre. Cela s’étend sur la Rive Gauche, du Quai de la Tournelle au Quai Voltaire. Véritable supermarché de livres à ciel ouvert, ces marchands d’ouvrages littéraires ont envahi ces endroits depuis des centaines d’années. Actuellement, au nombre de 240 bouquinistes environ, l’endroit offre plus de 300 000 ouvrages littéraires anciens aux bibliophiles. Le XVIème siècle a vu l’apparition de ces marchands de livres à Paris.

Des libraires de livres anciens et d’occasion

Au début, ils transportaient leurs marchandises dans des boîtes en bois ou en osier munies d’une lanière qu’ils mettaient autour du cou et les proposaient aux passants en flânant le long de la Seine. Certains, pour ménager leurs efforts, étalaient leurs livres sur des tréteaux en bois ou par terre sur une toile. Voyant le succès de ces libraires ambulants, d’autres marchands vinrent renforcer le rang. Ils commencèrent à installer leurs achalandages autour de la Seine.

Ni les autorités ni les libraires professionnels ne voyaient pas d’un bon œil la prolifération de ces vendeurs informels. Les premiers parce qu’ils ne payaient pas d’impôts et les seconds pour protéger leur métier. Les produits vendus par ces marchands étaient pratiquement incontrôlables par les pouvoirs royaux. Cette « liberté » d’action que s’autorisaient ces libraires ambulants incitait encore plus les amateurs de livres rares à fréquenter le lieu.

Véritable attraction avec une affluence de visiteurs venus de toute part

Pendant près de trois siècles, les autorités cherchèrent tous les moyens d’assainir le lieu en essayant de déplacer le marché. Mais de leur côté aussi, le nombre de bouquinistes ne cessa d’augmenter et les contenus de leur étal étaient tels que l’endroit devint vite une véritable attraction avec une affluence de visiteurs venus de toute part, que finalement, les autorités hésitaient à intervenir pour les opprimer.

Néanmoins, les personnes du pouvoir trouvèrent le moyen d’officialiser l’activité en :

• leur demandant de payer des droits annuels,
• normalisant les boîtes,
• alignant les étals le long de la Seine,
• affectant un endroit fixe pour un marchand.

Chassés, traqués, menacés d’expulsion par les différentes autorités qui se succédèrent, les bouquinistes n’ont vraiment été acceptés qu’au début du XXème siècle, mais la Première Guerre mondiale éclata et les situations ne facilitaient pas l’activité des bouquinistes. On en dénombrait 200 en 1900. Les deux guerres passèrent et les marchands survécurent tant bien que mal en continuant leur activité bon gré mal gré.

Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991

Les règlements changèrent au fil des années et les bouquinistes ont fini par avoir le droit de laisser leurs étals sur les lieux la nuit. Faisant quasiment partie de la légende de Paris, les Bouquinistes ont été répertoriés au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991. En effet, reconnaissant finalement l’attrait qu’offrent ces Bouquinistes aux touristes amateurs d’ouvrages anciens, les autorités françaises ont fini par favoriser cette affluence en y organisant des attractions culturelles ou autres animations pouvant intéresser les visiteurs.

Ouverts dès 11 h pendant plusieurs jours de la semaine, les Bouquinistes offrent plus de 300 000 livres anciens que l’on ne retrouve pas dans les librairies. On peut y trouver également toutes sortes d’antiquités telles que des gravures, des timbres ou des estampes. Le métier de bouquiniste requiert un minimum de connaissance en littérature. La plupart des marchands qui y sont présents se sont succédé de père en fils.